Co-expositions « Art&Sport » de Chloé Ruchon et « Figurines&Paninis » de Jonas Lamoliatte

À partir du 24 juillet et jusqu’au 2 août 2024, Bordeaux Métropole accueillera 7 matchs du tournoi olympique de football (5 matchs du tournoi masculin et 2 matchs du tournoi féminin). À cette occasion, Bordeaux Métropole a mis en œuvre une programmation de célébration des Jeux 2024, pendant et en amont de l’événement. Cette programmation, à la croisée de plusieurs champs culturels, valorise la diversité des regards artistiques qui permettent de mettre en exergue les disciplines sportives et ses valeurs et ce, dans un objectif d’émulation de tout le territoire métropolitain et de soutien aux initiatives locales en les portant à l’attention du plus grand nombre.
Bordeaux Métropole vous propose ainsi de découvrir les travaux de Jonas Lamoliatte et Chloé Ruchon à travers deux expositions croisées, selon des démarches différentes mais avec une réflexion commune autour de l’appropriation de symboles sportifs.
Jonas Lamoliatte est un jeune artiste plasticien résidant à Bordeaux. Son univers artistique retranscrit son amour pour le football et les grands joueurs qui ont marqué cette discipline sportive, quelle qu’en soit l’époque. Son parti pris artistique : se placer à la place du spectateur et non du sportif. Lui-même passionné de sport, Jonas passe l’essentiel de son temps libre à visionner du sport sur son ordinateur et ce, depuis son plus jeune âge. Mais, c’est durant ses études aux Beaux-Arts qu'il décide de tirer profit de cette passivité en devenant créateur et donc acteur à son tour.
Avec la série Panini, il s'appuie sur la théorie de la « réserve iconique » d'Hans Belting, qui considère que nous avons une approche de l'image qui est collective et culturelle. Grâce à notre perception collective de l'image, ces œuvres s’adressent à la fois aux amateurs d'art mais également de football, les réunissant autour d’une même œuvre et d’une même contemplation.
Issue de cette même réflexion autour de l'image, la série des Figurines illustre la question de la célébration dans le football, question qui fascine autant qu’elle interroge. D'une certaine manière, il est possible de considérer que les footballeurs, en exécutant ces poses si particulières, définissent une image d'eux-mêmes qu'ils vont laisser au monde et ce, dans une temporalité bien choisie. On se souviendra des bras croisés de Kylian Mbappé, ou du « SIUU » de Cristiano Ronaldo lors de la cérémonie du Ballon d’Or.
Pour découvrir l’univers de Jonas Lamoliatte, rendez-vous sur son site internet : https://www.ensad-limoges.fr/diplomes/jonas-lamoliatte/.
Chloé Ruchon, artiste plasticienne dont le travail explore la signification à la fois publique et personnelle d’objets et d’activités empruntées à la culture populaire. Le détournement des équipements sportifs est souvent utilisé dans son travail : le Barbie Foot, la série des Podihomme, le BarbelHaie... En effet, les codes sportifs sont facilement identifiables de tous et permettent d’aborder des sujets de société plus sensible et ce, de manière détournée : le genre, les enjeux sociétaux, la réussite sociale, les déplacements humains, le droit social, l’alimentation...
Sa démarche artistique tente d’être la plus « démocratique » possible en proposant des œuvres qui puissent faire résonance en tout un chacun via son imaginaire propre et son vécu. Travailler avec des éléments empruntés à nos environnements quotidiens lui permet d’utiliser des références communes, des codes et des signifiants, comme un langage « universel » pour interroger, questionner voire débattre sur nos habitudes et nos comportements.
Sa démarche repose aussi et pour une part importante sur la mise en œuvre de projets d’expositions interactifs qui mettent l’humain au cœur de l’expérience artistique. C’est cette démarche vous est proposée d’expérimenter dans le hall de Bordeaux Métropole grâce à un ensemble d’œuvres issues de sa série des Podihomme. Cette création met l’univers sportif au cœur d’un projet d’installation et l’humain au centre de la réflexion et de l’appropriation de ce symbole.

Arrêt de tramway : A - Palais de Justice